Suite de notre tour
d’horizon des franchises NBA 2007-2008. Cette semaine attardons-nous
sur les « Big Four Team » où les équipes qui comptent dans leurs
rosters au moins quatre joueurs capables de faire la différence.
Souvent redoutées, ces équipes ont généralement la particularité de ne
pas avoir de joueurs dit « bancable ». Pour être clair un Lebron James
ne peut s’accompagner de trois autres joueurs du même calibre. Une
force qui fait aussi toute la faiblesse de ces franchises qui peinent
généralement à se hisser jusqu’au graal.
Dossier 1/2 : Les « Big Four Team »
Première partie de ce chapitre qui compte neuf équipes
au profil bien différent. Cette semaine découvrons notre classement de
la neuvième à la sixième équipe.
9. Memphis
Les Grizzlies auraient très bien pu se retrouver dans
notre premier dossier des « Rookies team » tant son franchise player,
Pau Gasol, a réclamé son transfert. Le management de Memphis n’a rien
lâché et a prié son espagnol préféré de patienter. On ne peut
contredire Gasol tant la franchise tarde à décoller et ce malgré
l’éclosion de Hakim Warrick et Rudy Gay. « Reconstruire, ok, mais sans
moi » tel était la maxime de Gasol à la fin de la saison dernière. Et
puis enfin négociateur, les Griz’ ont réussi le meilleur transfert de
leur intersaison : acquérir les droits de Juan Carlos Navarro des
Washington Wizards. En plus d’être l’un des meilleurs meneurs
européens, Navarro n’est autre que le meilleur ami de Gasol. Et Hop
dans la poche le Paul ! Envolées les envies d’ailleurs. Aux côtés de
Mike Miller, qui s’est imposé comme l’un des fers de lance du team USA
cet été, Warrick et Gay, le rookie de l’année 2002, peut former un
quatuor avec un tantinet d’avenir. Si Navarro et le petit Mike Conley
se laissent un peu de place à la mène cette équipe pourrait accrocher à
nouveau les Play Offs.
8. Milwaukee
On aimerait voir cette équipe plus haut dans notre
classement, on aimerait vraiment ! Mais la franchise qui a refusé Dirk
Nowitski un soir de draft (sic !) a tellement de galères qu’on ne peut
lui donner plus de crédit. Jugez plutôt : Eté 2005, les Bucks piquent
Bobby Simmons aux Clippers. Simmons vient alors d’être nommé MIP de
l’année avec 16 points, 6 rebonds et 3 passes de moyenne, son
association avec Redd fait déjà rêver les fans. Bobby fait une bonne
saison et garde des stats à peu près semblables à celles affichées dans
la cité des anges. Les Bucks pointent donc leur bout de nez en Play
Offs et font un tour honorable. Eté 2006, le management de Milwaukee
décide d’envoyer son jeune meneur Tj Ford aux Raptors contre, le non
moins jeune, intérieur Charlie Villanueva pour épauler leur rookie
Andrew Bogut. Et là, démarre le début de la galère : Villanueva va
manquer 43 matchs, Redd 29 et notre ami Simmons tout simplement 82 ! La
trouvaille de l’année est d’avoir resigné le trop sous-estimé Mo
Williams qui a tenu la baraque pendant toute la saison. Alors oui,
Redd, Williams, Simmons et Villanueva ont la carrure pour emmener cette
équipe aux Play Off mais Non, les Bucks ne sont pas assez solides
physiquement pour se hisser plus haut dans notre classement. Compte
tenu des dernières déclarations de notre ami Bogut et de la
réjouissance totale avec laquelle le trop attendu Yi vient à Milwaukee
on peut s’inquiéter pour les Bucks.
7. New York
On va dire que je fais une fixette sur les Knicks et
que je ne leur accorde pas assez de crédits mais pour moi New York
version 2007-2008 est, certes, meilleure que la version 2006-2007 mais
pas encore assez pour aller chatouiller les plus gros. Isiah Thomas où
l’art d’acheter des joueurs en n’en faisant qu’à sa tête. L’ancien
génie des parquets l’est beaucoup moins quand il s’agit de manager une
équipe NBA. Thomas, après deux semaines en poste, réussi à faire
revenir l’enfant chéri du pays : Stephon « Starbury ». Depuis son
arrivée il est bien loin le temps de STARbury… triste descente pour un
joueur qui aurait pu faire beaucoup mieux. Qu’à cela ne tienne, Thomas
va faire venir des joueurs en pagaille : Jérôme James (sic), Steve
Francis (re-sic), Quentin Richardson … et dernièrement Zach Randolph,
sans doute le joueur le plus personnel de toute la ligue. New York a de
la gueule et un quatuor que beaucoup de team voudraient : Marbury,
Crawford, Randolph et Curry. Du lourd et du rapide ! Seul Hic !, aucun
ne sait donner son ballon et ça en NBA c’est assez rédhibitoire pour
quiconque voudrait approcher les phases finales. Si on cherche du
talent à New York c’est sûrement du côté moins éclairé du banc qu’il
faut s’attarder : David Lee. Un joueur que Thomas a voulu échanger cet
été comme il a échangé le prometteur Channing Frye et le besogneux Kurt
Thomas. Je serais tenté de dire que si Lee est talentueux et modeste
alors il ne risque pas de s’éterniser dans la Big Apple.
6. Los Angeles Clippers
Dieu que les Clippers y ont cru ! Faire mieux que les
Lakers, dépasser l’encombrant voisin, faire taire les mauvaises langues
et s’imposer comme une des franchises qui comptent. Le Front Office des
Clips’ a fait ce qu’il fallait pour ça : Enfin casser sa tirelire pour
retenir ses meilleurs joueurs. Conserver Elton Brand, c’est fait !
Faire venir à prix d’or des joueurs d’expérience comme Cassel et
Mobley, c’est fait ! Choisir des rookies talentueux comme l’intemporel
Chris Kaman ou le chevelu Shaun Livingston, ça aussi c’est fait. Ne pas
céder à la tentation de transférer le très bon Corey Magette, encore un
bon choix. A l’issue de cette multitude de bonnes décisions : les
clippers signent en 2005, avec 47 victoires pour 35 défaites, leur
meilleure saison depuis l’année 1974-1975 !!! Après 9 ans d’absence les
coéquipiers de Brand retrouvent les Play Off et se paient même le luxe
de sortir les Denver Nuggets en 5 rencontres avant de disparaître, non
sans lutter (7 matchs quand même) face aux Suns de Nash. Seulement une
année ne ressemble pas une autre. Si Brand reste dans ses marques de la
saison passée, Cassel lui doit subir le poids des ans et ne disputera
que 58 rencontres lors de la saison 2006-2007. Même punition pour
l’autre meneur, Shawn Livingston qui ne prendra part qu’à 54 matchs.
Sans meneur, difficile de composer surtout quand il faut faire avec les
états d’âme de Magette qui ne comprend pas pourquoi il débute
systématiquement les rencontres sur le banc. Résultat : Pas de Play Off
et on reparle de nouveau des Lakers ! Brand, Cassel, Magette et Mobley
… un quatuor talentueux alliant expérience et complémentarité. Assez en
tout cas pour truster les premières places de notre classement ?
Peut-être pas encore aux vues des dernières nouvelles : Brand Out pour
l’année. Ah que c’était bien de jouer après le mois de mai !
http://www.basket-ball.com/blog/dossier-nba-big-four-team-1-2-ar1586.html