2. LES BLEUS, L'EURO, BERGEAUD ET LE CAPITANAT«Boris
Diaw, vous avez connu Claude Bergeaud à Pau et vous attaquez votre
quatrième campagne avec lui en équipe de France. Peut-on parler d'une
réelle affinité ?Bien sûr. Il y a toujours des critères humains
qui rentrent en compte. On se connaît depuis plein d'années. Ce n'est
pas forcément plus fort qu'avec d'autres joueurs mais, c'est vrai, il a
une vraie philosophie de vie.
Avez vous été surpris par les importants changements qu'ils a décidés pour l'effectif ?Oui,
j'ai été surpris... parce ce que je ne savais pas à quoi m'attendre.
Par rapport à tout ce que j'ai lu, à ce que Claude essaye de mettre en
place, on verra si on s'approche de la vérité.
Regrettez-vous la non-sélection de Mickaël Gelabale ?Ce
n'est pas une question de regret. On verra à la fin si c'était
bénéfique. Si ça ne marche pas, on n'en reparlera bien évidemment.
Mickaël avait beaucoup d'importance dans l'équipe. Je l'aime bien à un
niveau personnel, c'est toujours difficile de voir partir des
coéquipiers. Mais Claude s'est expliqué.
Il a justifié son remplacement par Tariq Kirksay par
le besoin de renforcer la création afin de vous soutenir, Tony Parker
et vous. Ressentiez-vous ce besoin ?Du soutien. je ne sais pas.
on a les systèmes pour ça. On a des points de fixation à l'intérieur
avec grand Fred (Weis), Ronny (Turiaf), à un poste clé. Il n'y a pas de
problème à ce niveau-là. Les joueurs adverses sont obligés d'être à
l'affût, ce qui nous rend dangereux.
En tant que capitaine, est-ce que vous appelez les internationaux pendant la saison pour les motiver ?Je
n'ai pas à les appeler pour les motiver. Je sais qu'ils le sont tous
quand ils viennent. Ils le sont à la base, j'en suis certain. En
revanche, je les appelle pour avoir des nouvelles, savoir comment ça va.
Quelle est d'ailleurs votre définition du rôle de capitaine ?Il doit faire en sorte que les choses se passent bien dans l'équipe.
Faut-il impressionner les autres pour tenir ce rôle ?Pas
forcément. Pour certains, oui, mais le plus important, c'est de se
faire écouter. Il y a plusieurs façons d'y arriver, dont le respect. Il
faut savoir discuter pour faire passer le bon message.
Antoine Rigaudeau est-il un modèle pour ce rôle ?C'est
déjà un joueur que j'ai toujours beaucoup admiré. Et il a été très bon
en capitaine pendant l'Euro. Mais nous n'avons pas forcément les mêmes
dispositions, le même relationnel avec les joueurs. C'est quelqu'un qui
a beaucoup de charisme. Tout ce qu'il a pu nous dire servira dans les
années à venir.
Selon vous, l'équipe de France peut-elle viser le titre cette année ?Elle
le peut. comme six autres équipes. Il y a l'Espagne et la Grèce bien
sûr, mais aussi la Yougoslavie (sic) et l'Italie, qui sont très jeunes,
avec notamment Bellinelli. Notre préparation commence à peine, ça va
être un long chemin. Ce ne sera pas simple, c'est sûr. Mais il faudra
être acharné, travailler. Il faut surtout qu'on progresse d'une année
sur l'autre.
Le but prioritaire est-il la qualification pour les JO ?On
a deux buts. C'est sûr que les JO sont très importants mais ne
t'inquiètes pas, si on peut titiller le titre, on ne va pas se gêner.»
l'equipe.fr
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